Flash back. « J'ai connu l'athlétisme à l'A.S.U.L., mais j'ai ensuite joué au handball, puis un mariage et 4 enfants plus tard, j'ai redémarré l'athlé en famille. C'est mon mari qui a impulsé tout ça. Je courais, du demi-fond et de la piste, le 800 et le 1000, et je suis allée voir le Tour Pédestre de Saint-Just Saint-Rambert. J'y ai rencontré un homme exceptionnel, M. Jolivet, qui m'a proposé de rejoindre l'ECLAT. C'est lui qui m'a mise dans le bain pour connaître les autres, en m'incitant à travailler avec lui. »
Paradoxe. « Je suis membre d'un club, le C.L.C.S., élue au comité de la Loire et à la ligue Rhône-Alpes depuis sa création. Je m'élève fortement contre la politique des quotas féminins ; on n'a que la place que l'on mérite et je suis contre les chaises vides occupées par des femmes ».
Ligue Rhône-Alpes. « Je suis secrétaire générale adjointe de la ligue, membre du bureau. Le bureau, c'est un comité restreint d'élus qui valide les actions proposées par les commissions dans le cadre du projet de ligue. »
Critiques. « Peut-être les critiques qui émanent de certains clubs viennent-elles d'une certaine méconnaissance de ce qui se fait. Les clubs d'athlé ont souvent peur du changement. C'est le cas par exemple du challenge Coach Athlé Santé Loisirs qui dérange car il s'agit pour nous d'aller chercher un public hors de nos horizons habituels. Il faut que les clubs l'admettent, mais peut-être aussi a-t-on mal expliqué cette initiative dont j'ai la charge. J'ai pris cette responsabilité parce que c'était contraire à ma conception des choses. Mais il y a là des enjeux dont on peut tirer profit. »
Coureurs du dimanche. « Il faut que l'on parvienne à convaincre tous ces coureurs qui participent à des courses hors stade qu'ils ont intérêt à prendre une licence à la FFA en leur proposant en contrepartie des avantages qui les aideront dans leur pratique. Par exemple sur l'axe « santé » ou encore sur les contenus d'entraînement. La FFA a mis en place une politique de recrutement de coachs dédiée à ce projet. Elle assure la formation de jeunes titulaires d'une licence STAPS ou d'un brevet d'État. La Ligue quant à elle a décidé de prendre en charge 6 formations en 2007 et d'y associer une aide à l'embauche. »
Partenariats. « La Ligue ajoute à cela des avantages grâce à des partenariats pour les licenciés, par exemple par la mise en place d'un suivi santé et de performances. On a développé également un partenariat avec la ligue Nord - Pas-de-Calais qui a des savoir-faire différents des nôtres, avec l'Éducation Nationale ou par l'utilisation d'outils comme « Athlé-Test » par exemple. »
Comité de la Loire. « Je suis de retour au comité départemental car il me manquait un rouage de connaissances et il me semblait que je pouvais être utile. »
Spleen. « Je regrette que certaines catégories de jeunes délaissent l'Athlétisme, mais ce n'est pas nouveau. L'effort du cross n'est plus dans l'air du temps. »
État des lieux. « Je connais très peu de clubs en régression sur les 25 dernières années. Le Coq travaille sur les jeunes, les deux clubs de Firminy se portent plutôt bien, mais le plus fulgurant c'est à coup sûr le F.A.C. : ils étaient 60, ils seront plus de 400 cette saison. Il y a plus de monde, c'est plutôt mieux. »
Spécialisation des clubs. « On prend souvent un créneau là où les autres ne sont pas et quand ça marche, on commence alors à regarder ailleurs ! »
Gros regret. « Il manque une salle pour l'hiver. Chaque athlète va en Auvergne et c'est une grosse charge pour les clubs : il faut payer les déplacements, les nuitées et 2,50 euros par athlète et encore c'est cadeau ; les autres ligues paient 6,50 ! Il faut voir les réunions à Aubière, il y a un monde fou. À quand une salle dans la Loire ? »
PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE DÉCOT