Gros succès pour l'opération pilotée par le Coquelicot 42.
On connaît le Coquelicot, club phare de l'athlétisme dans la Loire, et par la force des choses on y associe la compétition. Rares parmi ceux qui s'intéressent un peu au sport qui ne pourraient citer le nom d'un ou de plusieurs champions au maillot rayé rouge et blanc. Autant dire qu'à voir le vénérable Coq s'aventurer dans une opération grand public, certains ont pu penser à une véritable hérésie. Mais le succès était au rendez-vous de cet « Athlé - Santé - Loisirs », et le club a eu raison une fois de plus, d'innover : à la mi-journée, l'objectif que s'étaient fixés Philippe Collard et son équipe était déjà atteint. Plus de 150 personnes s'étaient déjà rendues à Geoffroy Guichard pour se soumettre à une batterie de tests. Objectif au terme de neuf épreuves, évaluer l'état de forme physique des sujets en matière d'endurance, de coordination, de vitesse, de force et de souplesse. À l'origine, c'est la ligue du Pas-de-Calais qui a mis en place le concept, l'ingénierie et la gestion informatique des résultats ; les spécialistes venus du Nord avaient d'ailleurs fait le voyage. À partir de l'indice de masse corporelle défini par la taille et le poids, et d'un questionnaire de santé, les athlètes débutants, plus confirmés ou en devenir subissaient dans le petit terrain couvert attenant les neuf tests du style multibonds ou navette. On pouvait alors définir un profil de condition physique et à partir de là obtenir les conseils de médecins ou de coaches spécialisés. Le public ? Le plus divers, de 5 à 80 ans ou presque. «Plus fort que Tintin» constatait d'ailleurs Gilbert Massart, l'adjoint aux Sports de Saint-Étienne. «Belle opération de promotion du club» savourait le patron Serge Chave et qui, en tant que médecin appréciait aussi «une opération de santé publique»: «On donne une autre image, une autre dimension du Coquelicot qui démontre ici qu'il n'est pas seulement une fabrique de champions. Ce sont deux choses qui ne sont d'ailleurs pas forcément en opposition». Quant à Philippe Collard, instigateur de cet « Athlé - Santé - Loisirs », il expliquait que le club allait sans doute ouvrir une section spécialisée en insistant sur l'adaptation de la réponse à apporter «en utilisant le savoir-faire de l'athlétisme». À plus long terme, il envisageait même en relation avec le service de médecine du sport du C.H.U. de Saint-Étienne une prise en charge de publics particuliers, les plus de 65 ans par exemple. Avec pour objectif « le bien-être avant tout », le Coquelicot semble bien surfer sur l'air du temps. PHILIPPE DÉCOT
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