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Courir à Tarentaise: une histoire de famille
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24 Avril 2007 - Le Comité
Le frère et la soeur, Marielle Garde et Gilles Guichard, ont imposé leur marque dans les bois du Pilat.
Ce n'était plus le printemps mais déjà presque l'été, même si au Pont Souvignet l'ombre était encore plutôt fraîche. Ils étaient presque 200 - 202 précisément en comptant la quinzaine de petitous du mini-parcours - à prendre le départ commun au 11et au 21 kilomètres.
Gilles Guichard est là, parce qu'il aime courir dans ces Grands Bois et parce qu'il veut que sur la région on ne l'oublie pas trop vite, lui qui est monté sur des épreuves nationales et même un peu plus. Lui qui est presque un pro du trail, il a apporté autant de soin à ce « Courir pour le plaisir à Tarentaise » qu'il en aurait mis au Ventoux ou à l'Aubrac : il est venu deux fois déjà reconnaître le parcours avec ses copains d'Atousports et en compétiteur né, il aimerait bien « Qu'on puisse s'avoiner un peu : j'espère qu'il y aura une belle opposition ! ».
Mais pour l'heure, c'est encore un peu la bouteille à l'encre ; attendons donc de voir s'il n'y aura pas de surprise de dernière minute. Il fait très beau, presque chaud et même si les routes sur les versants nord restent encore bordées des bâtons rouges de la DDE, on est bien loin de l'édition 2005 : il avait fallu annuler pour cause de neige ! Un peu à l'écart du bourg, la troupe s'élance, puis disparaît dans la forêt.
Le charme consolateur des sirops faits maison
Premier au Vignolet à sortir de la rude montée qui vient du Pas du Rio, dans une ambiance très canadienne - les futses vous transportent en rien de temps de l'autre côté de l'Atlantique - l'incontournable Gilles Guichard ; vite un verre d'eau au premier ravito, et un commentaire dans la foulée : « J'ai suivi le 11 km, je suis parti fort ». La preuve, il a déjà 1 minute sur Rémy Viala, ce transfuge lyonnais du triathlon, venu à la course de montagne parce que trop piètre nageur. Une minute plus tard arrive Nicolas Darneix, puis Ferrapy pas très loin et Berthout dans sa roue. Après, ce n'est déjà plus la même course : « C'est trop dur pour moi » constate déjà Dominique Porchet le sixième.
Aux Ravarines, au coeur des bois dans une épingle du parcours, le second ravitaillement. Guichard arrive, toujours seul mais s'inquiète encore : « Tu le vois derrière ? » On le voit, mais plus tard et l'écart s'est accru : presque deux minutes pour Viala. Quant à Darneix, il a su maintenir son allure mais semble souffrir : « Il y en a encore pour une heure ». Derrière lui, à une centaine de mètres, Ferrapy apparaît plus solide ; il reprendra d'ailleurs son prédécesseur dans l'une des dernières côtes. Berthout passe 5 minutes après le leader, arrive ensuite une bande de 5.
Après, pour les autres, ce n'est plus la même course : on est là pour le plaisir - et après tout, c'est l'objectif de la course, elle l'annonce dans son nom - on prend le temps aux ravitaillements, on dit bonjour, au revoir et merci, on s'attend au sein de petits groupes informels, bref ces gens-là vous donneraient envie d'en faire autant qu'eux. Marielle Garde est de ceux-là, elle qui passe aux Ravarines sans donner l'impression de devoir s'employer.
Le premier à surgir du bois, ce sera comme prévu le Roi Guichard qui jugeait le parcours « Très exigeant, pas facile du tout. Mais on avait reconnu par deux fois, et ça permet de bien doser ». Si Rémy Viala sera bien comme prévu en seconde position, on attendra longtemps Darneix et Ferrapy : à deux km de l'arrivée, une pancarte à terre, une erreur de parcours et voilà les deux larrons dans les tréfonds du classement. Rageant. Mais à l'arrivée, ils se sont sans doute un peu consolés avec du sirop de framboise, ou bien celui de mûre et le tout fait maison. Ne serait-ce que pour cela, ils n'avaient pas tout perdu.
Marielle Garde, Guichard de son nom de jeune fille, signe la victoire chez les dames ; décidément, le Pilat sied aux Guichard.
PHILIPPE DÉCOT
21 km. - 1. Guichard Gilles (Atousports) 1.25.50; 2. Viala Rémi (AVSEL Tri) 1.29.30; 3. Verot Joseph (ACO) 1.36.10; 4. Berthout Franck (Cote Roannaise) 1.36.30; 5. Pourchet Dominique (NGE Endurance) 1.36.50; 6. Allain Jérôme (Atousports) 1.37.10; 7. Falconnier Christian (Atousports) 1.37.50; 8. Chaize Xavier (SCSC) 1.38.20; 9. Vey Patrick (individuel) 1.38.30; 10. Hameau Loïc (individuel) 1.40.00; 11. Sarrazin Jérémy (Villars Running) 1.41.00; 12. Aubert Stéphane (Tiranges) 1.41.10; 13. Bouniard Philippe (individuel) 1.41.50; 14. Odin Emmanuel (Arèche) 1.42.00; 15. Tourneur Alain (individuel) 1.42.00; 16. Chillet Joël (Courir pour des ) 1.42.10; 17. Vernet Daniel (Trail 07) 1.42.50; 18. Tillere Christophe (EASC) 1.43.50; 19. Hardy Alain (individuel) 1.45.10; 20. Rondard Fred (Talaudière) 1.46.00.
11 km. - 1. Lager Vincent (Fac Andrézieux) 47.06; 2. Crouzet Cyrille (Atousport) 47.06; 3. Paquet Emmanuel 47.14; 4. Teyssier Dominique 47.18; 5. Butin Cyril (Espace et course) 48.07; 6. Saguet Xavier 48.12; 7. Marchand Franck (ASMSE) 48.49; 8. Celle Stéphane 49.33; 9. Privat Laurent (Fac Andrézieux) 49.41; 10. Joassard Franck (ABS St-Galmier) 51.12.
Gilles Guichard est là, parce qu'il aime courir dans ces Grands Bois et parce qu'il veut que sur la région on ne l'oublie pas trop vite, lui qui est monté sur des épreuves nationales et même un peu plus. Lui qui est presque un pro du trail, il a apporté autant de soin à ce « Courir pour le plaisir à Tarentaise » qu'il en aurait mis au Ventoux ou à l'Aubrac : il est venu deux fois déjà reconnaître le parcours avec ses copains d'Atousports et en compétiteur né, il aimerait bien « Qu'on puisse s'avoiner un peu : j'espère qu'il y aura une belle opposition ! ».
Mais pour l'heure, c'est encore un peu la bouteille à l'encre ; attendons donc de voir s'il n'y aura pas de surprise de dernière minute. Il fait très beau, presque chaud et même si les routes sur les versants nord restent encore bordées des bâtons rouges de la DDE, on est bien loin de l'édition 2005 : il avait fallu annuler pour cause de neige ! Un peu à l'écart du bourg, la troupe s'élance, puis disparaît dans la forêt.
Le charme consolateur des sirops faits maison
Premier au Vignolet à sortir de la rude montée qui vient du Pas du Rio, dans une ambiance très canadienne - les futses vous transportent en rien de temps de l'autre côté de l'Atlantique - l'incontournable Gilles Guichard ; vite un verre d'eau au premier ravito, et un commentaire dans la foulée : « J'ai suivi le 11 km, je suis parti fort ». La preuve, il a déjà 1 minute sur Rémy Viala, ce transfuge lyonnais du triathlon, venu à la course de montagne parce que trop piètre nageur. Une minute plus tard arrive Nicolas Darneix, puis Ferrapy pas très loin et Berthout dans sa roue. Après, ce n'est déjà plus la même course : « C'est trop dur pour moi » constate déjà Dominique Porchet le sixième.
Aux Ravarines, au coeur des bois dans une épingle du parcours, le second ravitaillement. Guichard arrive, toujours seul mais s'inquiète encore : « Tu le vois derrière ? » On le voit, mais plus tard et l'écart s'est accru : presque deux minutes pour Viala. Quant à Darneix, il a su maintenir son allure mais semble souffrir : « Il y en a encore pour une heure ». Derrière lui, à une centaine de mètres, Ferrapy apparaît plus solide ; il reprendra d'ailleurs son prédécesseur dans l'une des dernières côtes. Berthout passe 5 minutes après le leader, arrive ensuite une bande de 5.
Après, pour les autres, ce n'est plus la même course : on est là pour le plaisir - et après tout, c'est l'objectif de la course, elle l'annonce dans son nom - on prend le temps aux ravitaillements, on dit bonjour, au revoir et merci, on s'attend au sein de petits groupes informels, bref ces gens-là vous donneraient envie d'en faire autant qu'eux. Marielle Garde est de ceux-là, elle qui passe aux Ravarines sans donner l'impression de devoir s'employer.
Le premier à surgir du bois, ce sera comme prévu le Roi Guichard qui jugeait le parcours « Très exigeant, pas facile du tout. Mais on avait reconnu par deux fois, et ça permet de bien doser ». Si Rémy Viala sera bien comme prévu en seconde position, on attendra longtemps Darneix et Ferrapy : à deux km de l'arrivée, une pancarte à terre, une erreur de parcours et voilà les deux larrons dans les tréfonds du classement. Rageant. Mais à l'arrivée, ils se sont sans doute un peu consolés avec du sirop de framboise, ou bien celui de mûre et le tout fait maison. Ne serait-ce que pour cela, ils n'avaient pas tout perdu.
Marielle Garde, Guichard de son nom de jeune fille, signe la victoire chez les dames ; décidément, le Pilat sied aux Guichard.
PHILIPPE DÉCOT
21 km. - 1. Guichard Gilles (Atousports) 1.25.50; 2. Viala Rémi (AVSEL Tri) 1.29.30; 3. Verot Joseph (ACO) 1.36.10; 4. Berthout Franck (Cote Roannaise) 1.36.30; 5. Pourchet Dominique (NGE Endurance) 1.36.50; 6. Allain Jérôme (Atousports) 1.37.10; 7. Falconnier Christian (Atousports) 1.37.50; 8. Chaize Xavier (SCSC) 1.38.20; 9. Vey Patrick (individuel) 1.38.30; 10. Hameau Loïc (individuel) 1.40.00; 11. Sarrazin Jérémy (Villars Running) 1.41.00; 12. Aubert Stéphane (Tiranges) 1.41.10; 13. Bouniard Philippe (individuel) 1.41.50; 14. Odin Emmanuel (Arèche) 1.42.00; 15. Tourneur Alain (individuel) 1.42.00; 16. Chillet Joël (Courir pour des ) 1.42.10; 17. Vernet Daniel (Trail 07) 1.42.50; 18. Tillere Christophe (EASC) 1.43.50; 19. Hardy Alain (individuel) 1.45.10; 20. Rondard Fred (Talaudière) 1.46.00.
11 km. - 1. Lager Vincent (Fac Andrézieux) 47.06; 2. Crouzet Cyrille (Atousport) 47.06; 3. Paquet Emmanuel 47.14; 4. Teyssier Dominique 47.18; 5. Butin Cyril (Espace et course) 48.07; 6. Saguet Xavier 48.12; 7. Marchand Franck (ASMSE) 48.49; 8. Celle Stéphane 49.33; 9. Privat Laurent (Fac Andrézieux) 49.41; 10. Joassard Franck (ABS St-Galmier) 51.12.
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