À Oyonnax, le F.A.C. n'a pas vraiment réalisé son meilleur second tour. Certes, Andrézieux est second de sa poule et l'essentiel est acquis puisque le club avait assuré son maintien dès le premier tour. Mais un vent violent a largement hypothéqué les performances en sprint et en demi-fond, et même Marine Drapier, qui s'est révélée une fois encore la meilleure de la bande du F.A.C., n'a pu franchir la barre symbolique des 1 000 points sur 100 haies.
Au total, Andrézieux réalise un peu de 46 000 points, assez loin de ce qui fut fait et bien fait au premier tour, soit plus de 48 000. On retiendra quand même dans cette morosité des résultats les 100 et 400 haies, et ce 4 X 400 où ces demoiselles ont survolé leur sujet en à peine plus de 4 minutes. Reste au club à atteindre les 50 000 points, un seuil qui lui permettrait d'atteindre la N1.

Le Coquelicot à sa place
Un long déplacement dans l'Est, et le Coq qui prend la dernière place de cette poule de N1. Mais là encore, l'essentiel avait été fait dès le premier tour ; c'est peut-être aussi une explication : après le soulagement, la décompression. Toujours est-il que l'on peut remarquer avec les entraîneurs du club que les trois Derniers de la poule étaient ceux qui avaient eu à subir le plus long déplacement : Bordeaux, Montpellier et Saint-Étienne. Si l'on ajoute à cela quelques forfaits bien préjudiciables - Hajjami, Boulekhelas - le tout saupoudré de malchance (Ah, ce sautoir à la perche, indigne, déficient, et qui fut fatal à Florian Celli), on comprend mieux que ce voyage à Nancy ne fera sans doute pas date dans les annales du Coq.
Mais tout n'était pas noir dans l'Est : il y eut ce 800 remporté par Roussel et qui marque nous dit-on le vrai retour d'Aurélie Coulaud 3e de l'épreuve, la présence de Doucouré, cette star qui a montré l'exemple en disputant 3 épreuves, l'excellente victoire de Sylvaine Derycke sur 400 haies malgré un couloir difficile et cette vieille garde sur le demi-fond, Barkaoui, Bessou
Il reste les concours manifestement pas au niveau de la N1A, et on a le sentiment que quelques talents brillants masquent des carences, en particulier dans les disciplines techniques. Le club manque à l'évidence de densité, sans doute pour s'être - et pas toujours malgré lui - coupé de ses secteurs naturels de recrutement : l'UNSS, les collèges, les lycées.
La nouvelle présidence ne désespère pas de professionnaliser l'encadrement malgré l'échec de l'épisode Darien, et sans doute voudra-t-elle renouer des liens avec le milieu scolaire. Sinon, comme le confiait un entraîneur, « On risque de devenir un ex-grand club ».
PH. DÉCOT