Absente des pistes depuis deux ans, la stéphanoise dispute demain son premier 3000m steeple.
Les mondiaux en ligne de mire
Elle ne s'en cache pas, « un stress léger » s'est emparé d'elle à mesure que le meeting de Villeneuve d'Ascq approche. Si l'on excepte sa participation anecdotique au premier tour des Interclubs le 6 mai (4'31''04 sur 1500m), Julie Coulaud va, il est vrai, mettre fin demain à une éclipse de deux ans. Sa dernière apparition sur synthétique date en effet des championnats de France 2005 à Angers (4e du 1500m). Autant dire la préhistoire de la jeune Stéphanoise (24 ans). Car depuis, l'athlète licenciée au SCO Marseille Ste-Marguerite a pris une dimension toute autre dans les sous-bois, où elle exerce un pouvoir éclairé sur le territoire national : deux doublés consécutifs cross de la RATP/Sud-Ouest, une victoire au Mans cette année, un titre national en 2006 et une 5e place aux derniers « Europe ». Une hégémonie entrecoupée d'un été 2006 de tous les doutes, quand elle avait couru les cabinets médicaux dans l'espoir d'en finir avec une tendinite tenace apparue à son retour des Mondiaux de Fukuoka. Du coup, pas de Mondiaux de Mombasa cette année et une véritable coupure au lendemain du relatif échec des championnats de France de Vichy (2e derrière Christelle Daunay) qu'elle avait abordés passablement éprouvée « davantage physiquement que mentalement ».
Conseillée par Mahmoud « Cette année, j'ai pu réellement me reposer avant d'entamer la préparation pour la saison estivale. D'abord, je suis partie trois semaines en Afrique du Sud avec l'équipe de France. Et puis là, j'en termine avec un mois de stage individuel à Sestrières. Ça s'est très bien passé. J'ai fait un test avant de redescendre, qui a donné de bons résultats », racontait-elle hier depuis Turin d'où elle s'envole aujourd'hui pour Lille. Une inconnue subsiste quand même. Conseillée depuis quelques semaines par l'ancien vice-champion olympique de steeple Joseph Mahmoud, Coulaud se lance pour la première fois de sa jeune carrière face aux barrières. Un choix effectué au regard des minima pour les Mondiaux d'Osaka (25 août - 2 septembre) « plus abordables » (9'42''00) que sur 5000m (15'00''00). « Les franchissements ne devraient pas être un problème, assure-t-elle. J'en avais faits en espoir avant de renoncer et de courir sur 1500m à l'Euro espoir. Pourquoi ne pas faire les minima dès ce premier meeting ? Vu le plateau, ça devrait se courir en 9'30''. Je partirai sur ces bases, histoire de voir ce que je vaux. Je le prends comme un test. » Qui devrait en dire long sur la suite de la saison.
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