Vous avez un groupe de demi-fond particulièrement conséquent « J'ai 14 garçons et depuis peu 5 filles. C'est un gros groupe pour du demi-fond. » Mais tous ne font pas la même chose? « J'établis 3 ou 4 plans de travail et ensuite j'individualise. Pour les plus anciens dans le groupe, je les suis depuis 6 ans, depuis qu'ils étaient cadets. Il y a toujours un noyau dur dans un groupe d'entraînement, mais conserver des athlètes aussi longtemps, c'est un peu une performance. » Qu'est-ce qui vous marque dans cette équipe? « Un gros esprit de groupe. C'est aussi un groupe qui est structuré : Bertrand Odin fait figure d'entraîneur adjoint ; c'est lui qui gère la PPG. Jérôme Sage et Flavien Thomas ont aussi de l'importance. » C'est un peu une tribu? « Oui, c'est une petite tribu de demi-fond. Mais elle reste ouverte : on a accueilli Jérôme Vigne il y a un an et demi. C'est lui le plus âgé, il travaille et il est le père d'un petit garçon. Son intégration s'est faite sans problème. » À quoi attribuez-vous cette dynamique du succès? « À l'esprit qui règne entre eux. Je crois que c'est indispensable et j'avais d'ailleurs écrit sur le site internet du club quelques lignes là-dessus il y a 3 ans. Je crois qu'elles y sont encore. Et si cet esprit régnait un peu plus ailleurs, ça marcherait mieux dans l'athlétisme » Pensez-vous que parmi vos athlètes il y a ceux qui succéderont aux vedettes d'aujourd'hui? « Bien sûr. Ça ne sera pas forcément « poste pour poste », mais les Derail, Thomas, Odin commencent à se montrer et chez les jeunes, certains ont de gros potentiels. » Mais la pratique de l'athlé au rythme de 8 ou 9 séances par semaine, est-ce que vous ne prenez pas le risque d'hypothéquer leur avenir? « Non : certains travaillent déjà - l'un est ébéniste, un autre charpentier - d'autres lycéens ou étudiants poursuivent leurs études et rares sont ceux qui ne font pas de bonnes études ; les deux marchent ensemble. Ils devraient donc pouvoir s'intégrer facilement et je suis exigeant là-dessus ; je leur dis souvent : «Vous vous faites plaisir, mais les études avant tout.» Le sport n'est pas un frein aux études et vice-versa. Il faut être bien dans ses baskets, et c'est là le message que l'on veut faire passer. » Est-ce que certains n'entretiennent-ils pas parfois une relation de dépendance avec le coach? « C'est peut-être vrai pour certains profils psychologiques, ceux qui parfois ont des difficultés et qui cherchent à se raccrocher ailleurs. J'essaie de ne pas avoir cette relation avec mes athlètes. Il ne s'agit surtout pas de les mettre dans un cocon. » Et l'arrivée des filles, il y a peu? « Elles ont apporté un esprit différent dans le groupe. Et puis c'est un groupe mixte à bien des points de vue. Cela renforce encore cette mixité. » PH.D.
les Réactions
Commentez cette actualité
Pour commenter une actualité il faut posséder un compte sur le site FFA, utilisez la rubrique ci-dessous pour vous identifier ou vous créer un compte.