Après une saison blanche, l'athlète stéphanois blessé aux championnats de France d'hiver compte bien revenir au premier plan. Et aller faire un tour du côté de Pékin

            
            Driss Maazouzi a le regard fixé sur la ligne bleue de la Muraille de
            Chine : il l'avoue sans détour, il compte bien décrocher son billet
            pour les Jeux. Employé désormais au service des sports de la Ville
            de Saint-Étienne, il poursuit sa préparation pour ce qu'il dit être
            sa dernière année au plus haut niveau sur piste. Voici ce qu'il nous
            a dit de ses projets.
            Projets. _ « J'ai trop envie d'aller à Pékin sur 1 500. Ma priorité,
            c'est la saison d'été en veillant à ne pas me blesser pour y arriver
            dans les meilleures conditions. Les minima sur 1 500 ne sont pas
            extraordinaires ; c'était 3' 41» cette année, et j'ai déjà couru 3'
            35». »
            Programme. _« Cet hiver, je vais faire quelques cross, tout dépend
            de mes sensations ; ce n'est pas dans la boue que je vais me casser.
            J'obtiendrai peut-être une qualification pour les championnats
            d'Europe de cross le 9 décembre. Après il y a une coupure de 3 mois
            : les Mondiaux en salle sont le 9 mars. Pour ça, je me contenterai
            de deux courses sur piste et 3'41'', on peut le faire ici, à Henri
            Lux. Mais je cale tout sur les Jeux Olympiques. »
            Santé. _ « Aujourd'hui, ça va très très bien. Je ferai une course
            dans le coin pour reprendre, peut-être Saint-Just, ça ne me fera pas
            de mal. »
            Entraînement. _ « Je travaille déjà depuis un mois et demi ; je
            m'entraîne seul comme je le fais depuis 10 ans. On a toujours besoin
            de quelqu'un, mais ça dépend pourquoi.           

            Emploi. _ « Je travaille à la Ville et on est en train de voir avec
            la Région et la FFA pour mettre en place un CIP, une convention de
            reconversion d'athlète de haut niveau. »
            Stages. _ « Je vais beaucoup moins en stage. Je compte partir en
            décembre, peut-être en Éthiopie, puis deux semaines
            traditionnellement au Portugal après la mi-janvier. Enfin en mai, je
            serai à Font-Romeu. »
            Distances. _ « Je voulais monter sur 5 000 mais je n'arrive pas à le
            maîtriser. Le 1 500 me correspond mieux : le premier 500, ça part
            vite, le second 500, on cherche où on est et le dernier on met tout
            ce que l'on a. Je ferai peut-être des 3 000 pour me préparer, mais
            je reste sur 1500, sauf si les minima changent. Mais c'est vrai
            aussi qu'il n'y a plus personne sur 5 000 et 10 000. »
            Préretraite._ « Je m'entraîne avec le même mental qu'un athlète de
            25 ans. Mais si cette saison ne sera pas la dernière, après les
            Jeux, je pense revenir sur la route. Là, il y a moins de pression,
            l'ambiance est différente. Après les Jeux, je continuerai à courir,
            c'est sûr, mais pas comme aujourd'hui ! »
            Propos recueillis par Philippe Décot