Le président de la Fédération Française d'Athlétisme était à Andrézieux pour les Assises nationales du Hors Stade, mais aussi pour signer le renouvellement de la convention conseil général - FFA. Il évoque pour nous les relations parfois délicates avec ses partenaires des courses sur routes, mais beaucoup plus détendues voire amicales avec les Ligériens.
« Nous avons tous une passion partagée »
>> Bernard Amsalem, le statut du Hors Stade semble changer. En quoi et pourquoi? « Depuis 20 ans il y a un processus d'intégration et le Hors Stade est désormais considéré comme n'importe quelle discipline. Le Hors Stade s'est fait sans la FFA et de là sont nées des frictions, des oppositions. Mais nous l'intégrons progressivement et pour preuve l'ensemble des services de la FFA ont le Hors Stade dans leur mission : il n'y a pas de service particulier pour cela. Les choses se font par étapes ; il y a des tensions mais on explique encore et encore le processus, on veut convaincre les responsables de cette spécialité des bonnes intentions de la FFA, leur prouver que le Hors Stade est au coeur de nos préoccupations. » >> Parce que souvent ces responsables se considèrent comme les mal-aimés de l'athlétisme « C'est lié à l'Histoire. À l'émergence du Hors Stade, il y a eu une erreur historique de la Fédération ; j'ai reconnu cette erreur mais depuis, nous sommes pratiquement à l'aboutissement de l'intégration. Non, le Hors Stade n'est pas le mal-aimé ; il y a une évolution de la course à pied et la prise en compte de cette évolution est une priorité absolue. » >> Et quelles mesures comptez-vous adopter? « Nous avons décidé au cours de ces Assises de la création d'un groupe de travail pour définir une stratégie de conquête et d'approche du Hors Stade, un groupe qui sera piloté par André Giraud (N.D.L.R. : vice-président de la FFA en charge du Hors Stade). » >> Il y a des enjeux importants dans cette affaire « Il y a des enjeux économiques, mais aussi de marketing et de communication. Nous souhaitons une approche globale afin de provoquer une évolution. » >> Vous avez réussi à faire passer votre message? « J'ai vraiment senti une bonne volonté partagée, celle d'aller dans la même direction parce qu'après tout, nous avons tous une passion partagée. » >> Certains athlètes de haut niveau ont parfois des difficultés de réinsertion. La FFA est-elle consciente du problème et si oui, quelles mesures avez-vous prises? « J'ai été interpellé hier au sujet de deux athlètes ligériens, Maazouzi et Barkaoui. Nous suivons en ce moment 400 athlètes et 85 % d'entre eux ont un projet de formation ou d'insertion, 15 % sont en échec. Cela est dû parfois au retard qu'ont les athlètes à prendre conscience du temps qui passe. Il faut prendre contact avec Vincent Clarico qui passe sa vie à s'occuper de cela. Mais ces athlètes ont-ils fait la démarche ? Nous sommes l'une des rares fédérations à avoir une démarche professionnelle dans ce domaine. Nous avons en permanence 40 athlètes en insertion et 80 bénéficient d'un contrat d'insertion avec nos partenaires. » >> Vous avez renouvelé la convention qui lie la FFA au conseil général de la Loire. Quelle est pour vous l'importance d'une telle démarche? « Quand on évoque cette convention, on pense à Camille Vialle qui a marqué les mémoires et qui en est à l'origine, et à François Rochebloine qui en est le maître d'oeuvre. Depuis 10 ans environ, nous avons un lien très fort, devenu un lien d'amitié et le monde du Hors Stade aime venir dans la région. Nous avons d'autres conventions avec des régions ou des départements mais dans d'autres domaines, par exemple sur la formation ou pour des Pôles. Cette convention a véritablement fait de la Loire le département du Hors Stade par excellence et on va encore renforcer notre présence : la Loire va devenir la plaque tournante du Hors Stade. »
Propos recueillis par Philippe Décot
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