Des conditions idéales, une grosse logistique, manifestement tout était réuni pour que ce championnat départemental soit une réussite. Il le fut.
Coup d'envoi dès le matin avec la course des Gueules Noires : 145 athlètes à l'arrivée, on est donc bien au-delà de la petite centaine qu'espéraient les organisateurs. Christophe Bonnefoy s'impose, tout comme Aline Rabany qui fait là son come-back.
On ouvre alors le championnat avec l'épreuve réservée aux vétérans : il est 11 heures et Cadoni s'impose sans coup férir alors que Zaiana souffrant s'est même fait souffler la seconde place par Benfatah. On enchaîne ensuite non-stop avec les catégories de jeunes, on relève au passage le bon niveau en tête des minimes filles et on s'attriste ensuite sur la grande pauvreté de l'athlétisme déclinée au féminin : 12 cadettes et pire encore, 3 juniors seulement.
« C'est pas normal ! », dixit Paul Joannès.
On en arrive aux juniors garçons ; le peloton est plus étoffé et Flavien Thomas, de son propre aveu, assure « sans être à fond : il fallait en garder un peu en prévision des France UNSS la semaine prochaine. ». Le Stéphanois espère un podium et c'est tout le mal qu'on lui souhaite.
Adeline Roche sur la touche - un retour de blessure plus difficile que prévu - un boulevard s'ouvrait devant l'autre Roannaise, Khaddouj Kraytif. Seule en mesure de la contrer, Marie Alirol ; Khaddouj a mené la course de bout en bout, elle a gagné, mais Marie est championne pour cause de nationalité ; derrière ce duo de choc, Mina Ouamane a su attendre son heure pour devancer Fabienne Legat un peu trop vite sur le départ. Ils sont une petite cinquantaine sur la ligne de départ dans l'épreuve seniors ; au menu 8 659 mètres sur un beau parcours rendu très boueux par les pluies de ces derniers jours.
Très vite, deux invités de la dernière heure impriment le rythme : Colombet et Naël veulent sans doute impressionner leurs adversaires directs, le groupe du Coq qu'entraîne Jean-Marc Reynaud. Naël file, mais soudain Odin devance Colombet qui ralentit, trébuche et abandonne : l'homme du F.A.C. est blessé - fracture de fatigue ? - et ne pourra tenir son rang. Derrière, c'est Lacassagne qui précède Hernandez, et plus loin Debièvre, Derail et enfin Cyril Thomas. C'est sûr, les Coquelicots sont en force, le classement par équipe ne fait déjà plus guère de doute.
La suite, c'est un statu quo avec Naël qui creuse l'écart, Odin qui assure sa seconde position, mais Lacassagne se fait sortir du podium par Hernandez après l'avoir déposé sur la fin.
Naël l'emporte en ayant fait la course qu'il voulait - « J'ai décidé de partir tout de suite » - et il a déjà la tête tournée vers le France de cross et un peu plus tard le Mondial Universitaire. Beau programme.