Le parcours semble rébarbatif ; les deux bosses sont redoutables, mais heureusement, elles sont en début de course. Il y a aussi sur la fin la sortie d'Égarande, juste avant le cimetière de Farnay ; c'est rude, caillouteux, mais ça ne dure pas.
Et puis c'est une classique. Voilà 24 ans que cela dure, que les parents d'élèves se retrouvent pour cette course-nature de 17 km, que les enseignantes tiennent avec le sourire la buvette, que tout un village ou presque se mobilise pour que son école puisse mener à bien ses projets. Mais la Farnayrotte, ce n'est pas seulement cela : c'est aussi une « mini » pour un bon millier de gamins de la vallée et il a même fallu en refuser tant la formule a du succès.
C'est aussi une marche et une rando VTT, bref, c'est la fête au village et tout ça a une petite gueule bien sympathique. Retour à la course avec deux majors. Pour une fois, ce sont des dames. Aline Choretier, spécialiste des épreuves combinées, et une autre Aline, Rabany, quant à elle athlète de niveau national.
La seconde Aline revient à la course après une courte parenthèse. Depuis, elle rafle tout ce sur quoi elle s'aligne. Elle se méfiait de la première Aline, et a préféré prendre la course à son compte très rapidement : « Je l'ai lâchée dès que l'on a été sur l'herbe ».
La suite, ce sont des bosses - « dur, dur » - et un rythme plus enlevé du fait de l'autre Aline. Laquelle ne semblait guère déçue de sa seconde place : « Que du bonheur ! Je suis ici sur mes terres et c'est une bonne préparation pour ma saison ». Une saison faite de duathlons, et de triathlons longue distance style Gérardmer ou Embrun. Et pour l'autre Aline, une info lancée mine de rien au coin d'une conversation : l'Ekiden. Avec le FAC, son club, elle reprend goût à la compétition et comme les championnats de France sont à Firminy Imaginez donc un peu la suite.

Philippe Décot