Julien Rancon (AC Ondaine Firminy) a remporté la 30e Montée du Grand Ballon en 1h00'26 devant son coéquipier Emmanuel Meyssat et le Messin Edouard Burrier.

Avec cette humidité pénétrante et ce brouillard à couper au couteau, on aurait imaginé les coureurs tout en retenue lors des 13,5km d'ascension jusqu'au plus haut sommet des Vosges.
 Il n'en a rien été. Julien Rancon, déjà lauréat en 2007, s'impose en 1h00'26, soit la 3e meilleure performance sur le parcours derrière les deux chronos de l'intouchable Jonathan Wyatt (58'19 en 2004 et 1h00'00 l'an passé). Son coéquipier de Firminy, Emmanuel Meyssat, vainqueur il y a deux ans finit sur ses talons, à cinq secondes.
 « J'ai fait une grosse partie de la course en tête, raconte Rancon. Mais en aveugle, ce n'est pas facile et Manu est revenu sur moi au pied du col du Haag. On a fait la dernière montée ensemble et je savais que si on arrivait au sommet tous les deux, c'était bon pour moi. »

Bien plus tôt, le duo avait faussé compagnie au Messin Georges Burrier, inscrit de dernière minute, qui s'était accroché aux basques des Ligériens durant quelques kilomètres. Saïd Jandari, autre international français avait craqué encore plus tôt.
 Et les étrangers, alors ? Arrivés comme des prétendants au podium en puissance, les nombreux coureurs allemands, autrichiens, suisses ou tchèques n'ont jamais pu soutenir le rythme de folie imprimé par les Français. Exit les Krupicka (8e), Zeiler (7e) ou Kröll (13e). C'est finalement le Suisse Schneider qui s'en tire le mieux, échouant au pied du podium (4e en 1h02'39).
 « C'était aussi une façon pour nous de montrer qu'on (les Français) était là face à des gars qui ne sont pas des débutants non plus, constatait Rancon. J'avais en plus une revanche à prendre sur ma saison dernière qui n'était pas très réussie. Aujourd'hui, ce chrono me fait plaisir. »